Cameroun: encore du chemin en matière de liberté de la presse

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Le 16/05/2016 à 21h29

Revue de presseEn se classant à la 126e place, sur 180 pays étudiés, le Cameroun a encore bien des efforts à faire en termes de liberté de la presse. C’est que révèle le dernier rapport de Reporters sans frontières (RSF). Les principaux titres nationaux se sont évidemment attardés sur le sujet.

Kiosque le360 afrique: La prétendue «saison des rapports accablants» est loin de prendre fin pour le Cameroun. C’est le constat que vient de faire le site d’informations généralistes camer.be.En quelques mois seulement, le pays a été visé par une dizaine de rapports et articles sur la situation sécuritaire, les violations des droits de l’Homme et libertés, la démocratie, et surtout sur la liberté de la presse. Selon la publication, après Freedom House, Amesty International, Human right watch et Transparancy international, c’est au tour de Reporter sans frontières (RSF) de produire un rapport sur le Cameroun.Le journal indique en effet que le pays a été classé par RSF à la 126e place sur un total de180 pays. «Avec ce rang, le pays affiche un score de 40,53. Pourtant, il était 133e en 2015 pour un score de 39,63», rappelle la publication.Pour l’organisation non-gouvernementale, la presse écrite et audiovisuelle est florissante au Cameroun, mais les nombreuses radios présentes sur l’ensemble du territoire n’ont pas reçu leur agrément définitif. «Une technique utilisée par le gouvernement pour les garder sous la menace permanente d’une fermeture», explique le journal électronique camerounais.Deux d’entre elles ont ainsi arrêté de diffuser à Bafoussam, à l'ouest du pays, parce qu’elles avaient déplu au gouvernement de Paul Biya.S’agissant des journalistes, Reporters sans frontières va plus loin dans sa dénonciation. «De leur côté, les journalistes qui dérangent sont facilement mis aux arrêts ou accusés de terrorisme», rappelle camer.be, citant le rapport de RSF. La publication rappelle qu’une nouvelle loi anti-terroriste prévoit "de traduire les prévenus devant les tribunaux militaires», rapporte l’organisation.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 16/05/2016 à 21h29