Le Conseil national de la communication (CNC) du Cameroun a, dans une décision publiée en fin de semaine dernière, suspendu pour trois mois le journal La Nation d’Afrique.
L’organe de régulation explique que l'avocat de Samuel Eto’o l'a saisi d’une plainte, pour atteinte à la notoriété du joueur, contre l’organe de presse écrite La Nation d’Afrique. Ce média a publié des déclarations non fondées, l’impliquant dans des affaires de mœurs et de mésintelligence avec les autorités publiques gabonaises. Les faits, selon le journal, se seraient déroulés lors du séjour du joueur au Gabon, pendant la finale de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2017, remportée par le Cameroun face à l'Egypte.
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Le CNC a reconnu que le journal, dans son numéro 268, a véhiculé des «déclarations non fondées, offensantes et de ce fait, constitutives d’atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelles».
En conséquence, la publication est suspendue pour une durée de trois mois, tout comme le journaliste auteur de l’article incriminé et le directeur de publication.
Ce dernier, dans une lettre d’excuses à Samuel Eto’o, a exprimé son regret «sans limites» au sujet de cet article, tout en sollicitant «l’indulgence» du joueur concernant «des faits qui n’ont pas été vérifiés». Le capitaine de l'Antalyspor, Club de la Super Lig turque de football, ne semble pas tenir compte de ces excuses et pourrait entamer une procédure au pénal.
«Il ne fallait tout simplement pas accepter l'argent qu'on vous propose pour me salir. Maintenant, il va falloir assumer», a-t-il écrit sur son compte Facebook.
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Après la finale de la CAN au Gabon, le 5 février 2017, plusieurs médias avaient relayé une affaire mettant en cause l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun, qui serait devenu «persona non grata» au Gabon pour des affaires de mœurs.
D’autres publications ont été sanctionnées par le CNC, pour d'autres faits n'ayant pas de lien avec l'affaire Eto'o. Le journal Epervier plus et son directeur ont été suspendus pour 6 mois pour des accusations de détournements de fonds portées contre un préfet de l’administration camerounaise.
Ouest Littoral et son journaliste B. Tengue sont également suspendus pour 3 mois, à la suite de la plainte d'Alain Bertrand Bandji Belate. Ce dernier avait été accusé de surfacturation dans le cadre de l’achat de la résidence de l’ambassadeur du Cameroun en France.