Niger: Issoufou en mode «globe trotter»

Le président du Niger Mahamadou Issoufou.

Le président du Niger Mahamadou Issoufou.. AFP

Le 23/06/2016 à 11h15

Mahamadou Issoufou, le président du Niger, ne voyage pas beaucoup. Mais lorsque cela arrive, il ne fait jamais les choses à moitié. Il vient d’enchaîner deux visites officielles à Paris et à Berlin pour obtenir un soutien dans la lutte contre le terrorisme, l’immigration et la formation militaire.

Kiosque le360 afrique: La presse locale et internationale revient largement sur les récents déplacements du président nigérien en France et en Allemagne, deux alliés de poids pour Niamey. «Sa première visite à Paris, le mardi 14 juin dernier, était prévue depuis plusieurs semaines, mais elle a pris une signification particulière», rapporte-t-on sur le site d’information généraliste actuniger.com, citant l’entourage de François Hollande.Cette rencontre faisait suite à l’assassinat d’un couple de policiers dans les Yvelines revendiqué par Daech ainsi qu’à l’attaque de Bosso, au Niger, l’une des plus meurtrières perpétrées par la mouvance terroriste Boko Haram dans ce pays. «Cela a donné l’occasion au président français d’exprimer son soutien aux forces de sécurité qui combattent le terrorisme en France comme en Afrique. L’occasion aussi, pour son homologue nigérien de lancer un appel à renforcer la solidarité contre la menace terroriste», explique le journal qui cite des sources dans la presse française.Le jeudi 16 juin, accompagné de son ministre de la Défense Hassoumi Massaoudou, le président nigérien a rencontré Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense. «Outre l’aspect opérationnel, il est question du renforcement de la formation militaire», explique la publication électronique. Les échanges ont aussi porté sur les moyens concrets pour renforcer la coopération militaire entre la France et le Niger.A Berlin, il était davantage question de moyens financiers. La rencontre avec Angela Merkel, la chancelière allemande, a surtout porté sur la possibilité d’un appui financier, «cette fois au nom de la lutte contre l'immigration illégale», rapporte actuniger.com. «Mais la chancelière en sortant de leur rencontre insiste sur l'aide aux réfugiés... en Libye, une façon de justifier une fin de non recevoir», explique-t-on de source de presse.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 23/06/2016 à 11h15