Le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad, tous membres du Groupe du Sahel (G5) -organisation dédiée aux actions communes pour le développement et à la mutualisation des efforts de lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier-, figurent en bonne place dans la liste des pays déconseillés aux touristes britanniques élaborée par le Bureau des affaires étrangères du Commonwealth.Ces pays sont, il faut le reconnaître, situés dans une région très sensible du Sahel en proie à une insécurité grandissante avec son lot d’enlèvements et d’attentats terroristes. Au Mali, après l’occupation djihadiste du nord pendant 9 mois, c’est l’insécurité qui domine malgré les présences des forces françaises et des casques bleus des Nations Unies.Le pays a été frappé par de nombreux attentats dont le plus sanglant de la série a été celui de l’hôtel «Radisson Blu» de Bamako, le 25 novembre 2015, avec un bilan de 27 otages de diverses nationalités tués. Un drame similaire, suivant le même mode opératoire, a été enregistré le 29 janvier 2016 dans une zone de Ouagadougou abritant l’hôtel le «Splendid» et d’autres lieux de regroupements mondains, avec un bilan d’une trentaine de victimes burkinabés et étrangères.Au Tchad, on note des attaques récurrentes de la nébuleuse terroriste «Boko Haram» et ses attentats suicides font beaucoup de victimes.En Mauritanie, les attentats terroristes enregistrés entre 2005 et 2011 avaient fait de nombreuses victimes. Mais depuis, le pays connaît une certaine accalmie.Les pays du G5-Sahel, qui occupent une superficie de 5 millions de kilomètres carrés, composée par de vastes étendues désertiques, avec une population de 65 millions d’habitants sont vulnérables à cause de leurs frontières poreuses. Ils constituent des cibles faciles pour les terroristes, du côté des opérateurs touristiques des pays de la région, on aime insister sur le fait que le «risque zéro n’existe nulle part dans ce domaine».Un responsable mauritanien ayant requis l’anonymat met l’accent sur le fait que la Mauritanie n’a pas connu d’attentat depuis décembre 2011, avant d’ironiser amèrement sur la liste du Bureau des affaires étrangères du Commonwealth en soulignant que «Paris a été le théâtre de sanglantes attaques terroristes en novembre 2015, mais la France ne figure pas sur a liste des pestiférés».Une chose est sûre, cette liste va porter un coup dur au secteur touristique régional qui a du mal à redémarrer à cause de l’insécurité.
Le 08/07/2016 à 15h42