Soudan du Sud. Fragile cessez-le-feu après l’appel de Salva Kiir et Riek Machar

Salva Kiir (à droite), président de la République du Souan du Sud et Riek Machar, son vice-président, lors des retrouvailles d'avril dernier.

Salva Kiir (à droite), président de la République du Souan du Sud et Riek Machar, son vice-président, lors des retrouvailles d'avril dernier.

Le 12/07/2016 à 11h43, mis à jour le 12/07/2016 à 13h25

Alors que la capitale Sud-soudanaise s’est littéralement embrasée en trois jours, un cessez-le-feu a été demandé par les deux leaders. Le calme est revenu lundi à Juba. il semblerait qu'un règlement de compte soit à l'origine des combats du week-end.

Après trois jours de combats, plus de 300 morts et déjà des milliers de déplacés, Salva Kiir et Riek Machar ont enfin appelé leurs troupes respectives à arrêter les affrontements. Du camp du président, il a également fallu que le chef d’Etat-major de l’armée, Paul Malong, joigne sa voix à celle de Salva Kiir pour que les soldats retournent dans leur caserne. Son appel a toute son importance, sachant que pendant la guerre d’indépendance comme durant la récente guerre civile, les troupes n’ont jamais réellement obéi à un seul homme. Le puissant chef des armées a promis la prison à toute personne, soldat ou non, qui serait prise en train de piller les biens des personnes ayant fui les quartiers chauds de la capitale.Cela est également valable dans le camp des Nuer de Riek Machar, actuel vice-président, où le général Simon Gatwech Dual est un chef presque aussi puissant que Machar auprès des soldats.S’agissait-il d’un règlement de compte entre ces deux chefs de guerre? Beaucoup le pensent, car les deux hommes se détestent. D’ailleurs, Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unies a clairement menacé les principaux acteurs de ces récents combats, affirmant que les chaines de commandement allaient devoir rendre des comptes.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 12/07/2016 à 11h43, mis à jour le 12/07/2016 à 13h25