Pour ne pas exposer leur personnel confié à l'Onu, certains Etats ont discrètement retiré des offciers servant comme casques bleus du Soudan du Sud, alors le pays est en proie à une vague de violences. Ce sont essentiellement trois pays européens, notamment l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède, mais on cite également la Jordanie. Il s’agit d’une note non signée, mais émanant d’Hervé Ladsous, patron des Opérations de maintien de la paix.
Au total, ils sont une douzaine de policiers de l’Onu appartenant aux contingents des pays cités qui ont quitté le Sud Soudan sans en avertir la Mission des Nations Unies au Sud Soudan (Minuss), selon ladite note. La Grande-Bretagne conteste cette version par la voix du porte-parole de sa mission à Juba.
Evidemment, une douzaine d’officiers ne change pas grand-chose par rapport à l’impact qu’auraient dû avoir les 1.200 policiers et 13.500 militaires. Néanmoins, le mal est fait, puisque beaucoup estiment que cette fuite envoie un signal négatif aux autres pays contributeurs de personnels civils et militaires déployés dans des conditions de quasi-guerre civile, donc dangereuses.
Encore une fois, Ban Ki-moon fait l’objet de critiques, puisqu’il a simplement annoncé qu’il se passera désormais de ces pays au sein de la police de la Minuss. Alors qu’il ne parvient pas à appeler les pays membres, notamment les occidentaux à leurs obligations respectives. Le malaise s’installe.