Ils ont effectivement été graciés, mais ils ne sortiront pas de prison avant le mois d'août prochain. Ils ont choisi de terminer leur peine en solidarité avec les autres détenus du mouvement Lutte pour le changement (Lucha).
Le 4 mars dernier, ils avaient écopé de six mois de prison chacun pour "incitation à la révolte" et incarcérés depuis, à la prison de Kinshasa. Trois autres de leurs compagnons ont par la suite été arrêtés et condamnés en mai à 12 mois de prison "pour incitation à la désobéissance civile" et "propagation de faux bruits". D'autres jeunes sont également en prison pour des raisons similaires de même que plusieurs détenus d'opinion.
La libération des "prisonniers politiques et d’opinion" était l’un des préalables de l’opposition pour participer au dialogue national voulu par le président Kabila en vue d’«élections apaisées». Mais au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin du mandat du président Kabila fixée au 20 décembre, le climat politique devient de plus en plus tendu en RDC et la communauté internationale ne cesse d’inviter les autorités congolaises à prendre des mesures d’apaisement en vue de créer un environnement favorable à la tenue du dialogue national et trouver une solution à l’impasse actuelle sur le processus électoral.