Sélectionnés à travers le réseau Young africain leaders initiative (Yali), les 1000 stagiaires se sont réunis durant trois jours, du 1er au 3 août. C’est l’occasion qu’a choisi Obama pour les rencontrer mercredi, soit la veille de son 55ème anniversaire fêté le jeudi 4 août. Au vu de l’importance qu’accorde Obama à ce programme d'échange, on peut se douter qu’il ne s’agit pas d’un hasard de calendrier. En témoignent ses déclarations. "Si l’Histoire doit retenir quelque chose de mon lègue, une chose dont je suis réellement fier c’est le partenariat avec des jeunes comme vous", a-t-il affirmé.
Africains, ne soyez pas prisonniers de l’histoire !
Cette rencontre avec les jeunes a été également l’occasion pour Obama de diffuser un message d’une extrême importance à l’ensemble des africains. Il les appelle notamment à ne pas demeurer prisonnier de l’histoire. "Bien qu'il soit important de connaitre les faits qui se sont déroulés pendant la colonisation, de savoir ce qui s'est passé au moment de la libération et même comment des pays étrangers ont interféré d'une manière qui n'a pas toujours aidé les peuples, il est aussi important pour chaque pays, à un certain point, de dire : même si notre histoire est injuste, nous sommes à présent responsables et nous ne pouvons utiliser le passé comme une excuse pour les problèmes que nous avons aujourd'hui. Et cela est vrai partout", a lancé le président américain, selon Radio France International (RFI) qui rapporte ses propos.
Tournez-vous vers le futur!
Pour Obama, les Africains doivent apprendre leur "histoire", s’ils ne veulent pas se poser la question suivante : "mais, qu’est-ce qui ne va pas chez nous ?". En revanche, l’histoire n’est pas une excuse perpétuelle, une raison de se plaindre et de pleurnicher sur son sort et "d’attribuer le problème, la faute à d’autres". En réalité le vrai message d’Obama est que tout le monde connaît l’histoire africaine et l’interférence des anciennes métropoles coloniales est malheureusement, toujours une réalité. Néanmoins, il faut s’affranchir aussi bien de cette même histoire que des influences négatives de certains pays occidentaux pour en "écrire une nouvelle". A méditer par ces jeunes boursiers, mais aussi par les chefs d’Etat.