Nigéria-Nouveau scandale : l’ex-président accusé de financer les rebelles

L'ex-président du Nigéria, Goodluck Jonathan.

L'ex-président du Nigéria, Goodluck Jonathan. . DR

Le 08/08/2016 à 19h23

Revue de presseLe Nigéria est de nouveau secoué par un scandale. L’ancien président, Goodluck Jonathan est accusé de financer les rebelles du Delta du Niger, par un groupe dissident. Il nie, bien entendu. Cependant, cela rappelle le scandale des 15 milliards de dollars détournés dans la lutte contre Boko Haram.

Selon un groupe dissident des rebelles du Delta du Niger, les fameux Niger Delta Avengers, c’est l’ex-président nigérian, Googluck Jonhathan, qui serait derrière les attentats commis récemment et qui ont privé le pays d’une bonne partie de sa production pétrolière. C’est ce que rapporte le New York Times, citant un communiqué largement diffusé par le groupe en question. Samedi, ce groupe qui dit s’appeler Refromed Niger Delta Avengers, a diffusé une liste d’une vingtaine de personnalités qui sont des soutiens financiers des rebelles, dont l'ancien président Goodluck Jonathan.

Incroyable, mais peut-être vrai

Goodluck Jonathan a naturellement démenti ces allégations lundi, à travers son porte-parole, affirmant qu’ils veulent sa mort. Néanmoins, pour beaucoup, ce n’est pas impossible pour plusieurs raisons. D’une part, le président Goodluck Jonathan est empêtré dans la plus vaste corruption de l’histoire. Cela concerne le détournement de 15 milliards de dollars qui devaient allés dans la lutte contre Boko Haram.

D’autre part, les politiciens ont été longtemps soupçonnés de soutenir les rebelles qui luttent pour un meilleur partage des revenus du pétrole du Delta du Niger. Les sudistes, chrétiens, sont accusés de vouloir déstabiliser le gouvernement de Muhammad Buhari, originaire du nord musulman. En retour, les chrétiens du sud affirment qu’il s’agit d’un complot de la part de Muhammad Buhari qui veut militariser la région.

Les erreurs de Buhari

L’actuel président nigérian s’est, lui-même rendu impopulaire dans le sud, en suspendant un programme d’amnistie datant de 2009 et qui permet à 30.000 ex-rebelles d’être engagés comme groupe de défense contre les attaques. La semaine dernière, le gouvernement de Muhammad Buhari a mis fin aux salaires qui leur étaient versés, affirmant qu’il renégociait avec le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger, lequel avait obtenue ladite amnistie.

Cependant, ce groupe est dénoncé comme étant corrompu par les Niger Delta Avengers, nouveau groupe responsable des attaques dévastatrices contre les installations pétrolières,

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 08/08/2016 à 19h23