Les détracteurs de M. Zuma demandent aussi la démission de tout le comité national exécutif qui dirige l’ANC. Ils revendiquent la convocation d’un congrès consultatif avant le mois de décembre prochain, estimant que l’ANC est en train de perdre le pouvoir.
Au pouvoir depuis la fin du régime de la ségrégation raciale en 1994, l’ANC est de plus en plus contesté par les Sud-africains qui accusent cette formation emblématique d’avoir trahi ses engagements en faveur de l’émergence d’une société plus équitable et plus prospère.
Plus de 20 ans après l’émancipation, de nombreux Sud-africains noirs vivent toujours dans la pauvreté dans une société où les disparités sociales sont comptées parmi les plus frappantes au monde. «Nous appelons toute la société, y compris les membres de l’ANC, à rejoindre notre mouvement qui vise à corriger les erreurs commises», ont indiqué les initiateurs de ce mouvement de contestation, baptisé Occupy Luthuli.
Selon le groupe, l’ANC compte des membres qui se tiennent prêts pour amorcer un changement de la trajectoire du parti. En perte de popularité depuis 2015, l’ANC a essuyé de sérieux revers lors des élections communales qui ont eu lieu en août dernier, avec des pertes énormes notamment à Johannesburg et Pretoria.
Selon les analystes, ces défaites sont le résultat de la crise économique qui frappe le pays et des scandales politiques et financiers qui entourent ce deuxième mandat du président Zuma.