Après les 17 à 50 morts annoncés par le pouvoir et l'opposition conogolais, les appels au calme et les mises en garde se multiplient. Sauf que pour le moment les protagonistes dans ces violences politiques campent sur leur position. L'opposition dirigée par Etienne Tshisekedi a appelé à poursuivre les manifestations mardi. Et le ministère de l'Intérieur congolais affirme attendre les opposants de pied ferme.
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, a jugé "très dangereuse et extrêmement préoccupante" la situation dans l'ex-Congo belge. "Ce qui compte c'est la date des élections", a-t-il déclaré, "si elles sont reportées sans cesse, cela veut dire que Kabila a l'intention de rester au pouvoir", et "c'est une situation qui n'est pas acceptable".
Le ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders, a appelé à "la retenue" et incité "tous les acteurs politiques en RDC à oeuvrer de manière pacifique pour l'organisation d'élections à brève échéance".
Le département d'Etat américain a exprimé une inquiétude et des recommandations similaires. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon qui a "exhorté" toutes les parties "à s'abstenir de tout autre acte de violence susceptible d'aggraver la situation".