Le Burundi renvoie les fonctionnaires de l’ONU et quitte la CPI

Pierre Nkurunziza, président de la République du Burundi.

Pierre Nkurunziza, président de la République du Burundi. . DR

Le 12/10/2016 à 14h00, mis à jour le 12/10/2016 à 16h09

Revue de presseFinalement, le Burundi a mis ses menaces à exécution. Le Parlement a validé le retrait de la Cour pénale internationale (CPI), deux jours après que des fonctionnaires de l'ONU ont été déclarés indésirables dans le pays. Douteuses raisons de cette colère.

Kiosque Le360 Afrique. Cette semaine, le Burundi a déclaré "personae non gratae" trois représentants de l’ONU, rapporte Jeune Afrique. Son Parlement vient également d’adopter une loi sanctionnant son retrait de la CPI. Les députés de l'opposition parlent d'erreur diplomatique qui tend à isoler le pays. Cependant, le gouvernement burundais est plus que déterminé à tourner le dos à certains de ses partenaires internationaux. 

L’ensemble des ambassades burundaises ont reçu lundi une lettre qui se résume en cette phrase simple : "Sahli Fadel Maya, Christophe Heyns, Pablo de Grief sont déclarés personae non gratae". Ces trois enquêteurs sont donc devenus indésirables au Burundi. Ils sont les auteurs d’un rapport récent qui accuse le gouvernement de Pierre Nkurunziza d’être l’auteur de gaves violations des droits de l’Homme. Plusieurs personnes, opposants ou journalistes, disparaissent ou sont tuées. Des milices procéderaient à des exécutions sommaires. Ce sont des accusations toutes aussi graves les unes que les autres.

Dans la foulée, le Parlement a validé ce mercredi 12 octobre 2016 le retrait de la Cour pénale internationale au terme d’un débat houleux. Cette décision est à la fois une contestation de la légitimité internationale à intervenir dans la crise politique que traverse le pays depuis l’année dernière, mais aussi une manière pour les dirigeants d’échapper à d’éventuels procès pour crime contre l’humanité.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 12/10/2016 à 14h00, mis à jour le 12/10/2016 à 16h09