COP22: Mugabe a décollé d'Harare pour Marrakech

Robert Mugabe, président du Zimbabwe.

Robert Mugabe, président du Zimbabwe. . DR

Le 14/11/2016 à 17h58, mis à jour le 14/11/2016 à 18h02

On ne l'attendait visiblement pas, mais Robert Mugabe, assistera bien aux travaux de la COP22, qui déroule actuellement à Marrakech. Il est accompagné d'une très forte délégation.

Kiosque Le360 Afrique. Mugabé vient de quitter Harare, direction Marrakech pour assister à la COP22. Il aurait été accompagné jusqu’au tarmac de l’aéroport international d’Harare par d’éminentes personnalités du gouvernement zimbabwéen, notamment le vice-président Phelekezela Mphoko, le ministre de la Défense, le Commandant Sydney Sekeramayi ainsi que par d’autre officiels et chefs de service. C’est le site Zimnews qui donne l’information, ajoutant que le "chef de l’Etat a pris l’habitude de voyager au moins une fois par mois, désormais." "Quelquefois, il se rend même dans des rencontres où sa présence n’est pas obligatoire", lance Zimnews non sans une pointe de critique envers le chef de l’Etat zimbabwéen.

Robert Mugabe fait le déplacement, avec son ministre des Affaires étrangères, Simbarashe Mumbengegwi et son ministre de l’Environnement, Oppah Muchinguri Kashiri, et son directeur de cabinet, George Charamba.

Zimbabwe: en arriérés de paiement depuis 15 ans, Mugabé rembourse tout au FMI

Il faut noter que Mugabe est très populaire auprès de beaucoup de jeunes Africains, alors qu’il fait l’objet de vives critiques auprès des puissances occidentales. En effet, il a mené une réforme agraire au début des années 2000 visant à reprendre les terres qui étaient entre les mains de quelques fermiers blancs zimbabwéens pour les redistribuer aux populations noires. Mais, cette réforme menée hâtivement a réduit considérablement la production agricole du pays. De plus, sous l’égide de la Grande-Bretagne, l’ensemble des partenaires occidentaux lui ont coupé les vivres, plongeant le pays dans une crise profonde et une inflation hyper-galopante. Le Zimbabwé a été obligé d’abandonner sa monnaie et d’utiliser le dollar comme unique monnaie d’échange.

Aujourd’hui, tout semble rentrer dans l’ordre. Au cours du mois d’octobre 2016, le pays a remboursé la totalité de sa dette, après 15 années d’impayés.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 14/11/2016 à 17h58, mis à jour le 14/11/2016 à 18h02