Tchad: fermeture de la frontière avec la Libye

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Le 06/01/2017 à 06h32, mis à jour le 06/01/2017 à 11h41

Le Tchad a annoncé jeudi la fermeture de sa frontière terrestre avec la Libye en faisant état d'"une potentielle grave menace d'infiltration terroriste". C'est le Premier ministre, Albert Pahimi Padacket, qui a fait cette annonce dans un message radio-télévisé.

"Face aux périls qui menacent l'intégrité du territoire national, le gouvernement a décidé d'une part, se procéder à la fermeture de notre frontière terrestre avec la libye, et d'autre part, de déclarer les régions frontalières de la Libye zones d'opérations militaires", a déclaré le Premier ministre.

Ces régions désertiques du Tibesti sont très peu peuplées mais sont le lieu de contrebandes diverses organisées par les populations qui vivent des deux côtés de la frontière, notamment les Toubous.

"Par ces deux décisions, le gouvernement entend parer à toutes éventualités susceptibles de troubler la quiétude de nos populations dans ces régions et de menacer la paix à l'intérieur de nos frontières", a-t-il ajouté.

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Selon le Premier ministre, "dans leur débâcle, quelques groupes terroristes isolés ont convergé vers le sud de la Libye, c'est-à-dire à la frontière nord de notre pays qui se trouve ainsi potentiellement exposée à une grave menace d'infiltration terroriste".

Le chef du gouvernement n'a fourni aucune indication sur l'identité de ces "groupes terroristes" ni aucune précision sur leur "débâcle" en Libye.

Le FACT avait annoncé sa création début avril

Le 12 décembre, un groupe rebelle tchadien, le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), avait affirmé à l’AFP que sa base arrière aux confins du Tchad et de la Libye avait été attaquée par les forces aériennes du maréchal libyen Khalifat Hart en dénonçant la "collusion" de ce dernier avec le président tchadien Drisse Déblayé Noroit.

Cette rébellion est une branche dissidente de l'ex-Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), mouvement fondé par l'un des plus influents chefs rebelles, le général Mahatma Souri.

En février 2008, l'UFDD, réunie avec d'autres rébellions au sein de l'Alliance nationale (AN) dirigée par Mahatma Souri, avait mené une offensive sur N'Djamena, arrivant aux portes du palais présidentiel où était retranché Déblayé, avant d'être repoussée par l'armée.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 06/01/2017 à 06h32, mis à jour le 06/01/2017 à 11h41