Plusieurs chefs d’Etat africains sont présents lors de cette investiture du nouveau président, en plus de son prédécesseur John Dramani Mahama, et les anciens présidents ghanéens, John Rawlings et John Kuffor.
Après cette investiture les choses sérieuses vont commencer pour cet avocat de formation, issu d’une famille qui a fourni trois présidents au Ghana et dont le père fut président du pays au début des années 1970. Akufo-Addo avait, pour sa part, occupé des postes ministériels dont ceux de la Justice et des Affaires étrangères lorsque le NNP (New patriotic party) était au pouvoir.
Toutefois, avant d’être élu à la plus haute magistrature, il a tenté à deux reprises d’obtenir le suffrage universel des Ghanéens et ce n’est qu’à la troisième reprise qu’il arrive à remporter le scrutin, le 7 décembre dernier, avec 53% des voix, contre le président sortant, John Dramani Mahama, en bénéficiant de l’effet de la crise économique.
Ghana: qui est le nouveau président Nana Akufo-Addo?
D’ailleurs, il a axé sa campagne sur la relance économique en promettant de mettre le pays sur «la voie du progrès et de la prospérité», en promettant même l’impossible avec son slogan «un quartier, une entreprise».
Le Ghana a besoin de la réputation de Nana Akufo-Ado, connu pour ne jamais baisser les bras facilement pour relancer une économie du pays en mal de croissance.
Il a aussi promis d’encourager l’investissement avec un programme libéral en réduisant l’impôt sur les sociétés, en abolissant diverses taxes, etc.
Reste à savoir comment peut-il tenir ces promesses qui se traduiraient par une baisse des recettes budgétaires alors que le pays fait face, depuis 2014, à une chute de ses recettes d’exportations à cause de l’évolution défavorable des cours du pétrole et de l’or.
Ghana: qui est le nouveau président Nana Akufo-Addo?
Par ailleurs, le nouveau président est appelé à faire face à la dette extérieure du pays qui a explosé au cours de ces dernières années. Sur ce point, le nouveau président a promis de couper le «robinet des prêts» avec les bailleurs de fonds pour ne pas hypothéquer le futur du pays.
Reste qu’avec les réductions d’impôts et taxes et le non recours à l’endettement extérieur, on se demande d’où tirera-t-il les ressources nécessaires pour relancer l’économie ghanéenne alors que l’environnement n’est pas encore favorable pour les produits exportés par le Ghana (pétrole, or, cacao, etc.)?