#AminaUnfit4AU, traduire "Amina inapte pour l'Union africaine" est depuis quelques jours l'un des hashtags les plus recherchés dans la sphère sociale kenyane. Et ce n'est pas le seul, puisque #AminaDDay de l'anglais Doomsday signifiant "jour du jugement dernier" a également fait son apparition dans les réseaux sociaux.
Beaucoup de ses compatriotes ne semblent pas apprécier la candidature de la cheffe de la diplomatie de leur pays. "La candidature d'Amina Mohamed est supportée par un gouvernement extrêmement corrompu", a twitté un internaute qui répond au pseudonyme de Kindly Follow. Un autre se montrera plus virulent encore en écrivant: "Amina Mohamed est la voix des impurs, des corrompus et des tyrans, qui ne se soucient guère des droits de l'homme et du respect de la loi".
Ce dernier affirme dans un autre tweet que la ministre des Affaires étrangères a tout bonnement "ignoré les plaintes des Kenyans qui étaient détenus au Sud-Soudan", faisant ainsi référence aux victimes collatérales de la guerre fratricide chez leur voisin du Nord.
Cet internaute n'est visiblement pas le seul à avoir une attitude hostile vis-à-vis d'Amina Mohamed, puisque le site Daily Polls Kenya, destiné aux sondages, a lancé une consultation sur internet, à laquelle près d'un millier de personnes avaient répondu. Le résultat est édifiant. Au moment où les chefs d'Etat sont probablement en train de se pencher sur l'élection du remplaçant de Dlamini-Zuma, 55% des internautes votants étaient contre la Kenyane.
Pour beaucoup de Kenyans, le président Kenyatta a engagé des dépenses faramineuses pour battre campagne en faveur de la candidate de l'Afrique de l'Est, alors que le pays meurt de faim, et ce sans être sûr qu'elle sera la prochaine présidente de la Commission de l'Union Africaine. Amina Mohamed elle-même en doute, puisque samedi en conférence de presse, elle aurait lancé aux journalistes : "Prier pour moi", rapporte le site de Zipo.
