Burkina Faso: Blaise Compaoré et son dernier gouvernement attraits à la barre

Blaise Compaoré, Celui qui fut l'homme fort du "Pays des Hommes intègres" de 1987 à 2014 est actuellement en exil en Côte d'Ivoire.

Blaise Compaoré, Celui qui fut l'homme fort du Pays des Hommes intègres de 1987 à 2014 est actuellement en exil en Côte d'Ivoire. . DR

Le 20/02/2017 à 10h54, mis à jour le 20/02/2017 à 10h59

Dans un communiqué le parquet a annoncé l’ouverture du procès de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré sur le dossier de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Il sera poursuivi en tant qu'ex-ministre de la Défense et non ex-président de la République, la haute trahison n'étant pas retenue.

Un autre marathon judiciaire s'annonce au Burkina. Les accusés du dossier de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 seront bientôt appelés à la barre. «La Haute cour de justice va statuer dans les semaines à venir sur le dossier de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014», affirme un communiqué de l’institution devant juger les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré.

En outre, il dévoile que 34 personnes sont poursuivies dans le «cadre de la répression sanglante des manifestants» les 30 et 31 octobre 2014.

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Au nombre de ces 34 personnes, sept n’ont pas répondu aux convocations. Il s’agit entre autres de Kaboré Lamoussa Salif, ancien ministre des mines, Bembamba Marie Lucien de l’économie, Barry Boly Koumba, l’ancienne ministre de l’éducation nationale, Kouanda Assimi, ancien ministre chargé de missions, Ouédraogo Salif ancien ministre de l’environnement et Ouédraogo Tinga Jérémy, ancien ministre des Ressources animales. La 7ème personne est Blaise Compaoré, lui-même, en exil en Côte d’Ivoire depuis le lendemain de l’insurrection populaire d’octobre 2014.

A noter que Blaise Compaoré aujourd’hui devenu ivoirien de nationalité suite à un décret présidentiel (Ndlr le décret numéro 2014-701 annonçant sa naturalisation a été publié au Journal officiel daté du 18 janvier 2016) n’est pas poursuivi dans ce dossier en tant que Président du Faso, mais plutôt en tant que ministre de la défense à l’époque des faits. Le parquet avait annoncé qu’il ne serait pas poursuivi pour haute trahison et attentat à la Constitution parce que ces infractions n’ont pas été clairement définies par les textes.

Par Ibrahima Zallé (Ouagadougou, correspondance)
Le 20/02/2017 à 10h54, mis à jour le 20/02/2017 à 10h59