Kiosque le360 Afrique: Hosni Moubarak, âgé de 88 ans, a quitté ce vendredi l’hôpital militaire du Caire où il avait été détenu pendant une grande partie des 6 dernières années.
Cette libération intervient après son acquittement par le plus haut tribunal d’appel égyptien le 2 mars courant après une condamnation à la réclusion à perpétuité en 2012 à cause du décès de 239 personnes lors des manifestations du Printemps arabe.
L’homme qui dirigé l’Egypte durant près de trois décennies, est souvent apparu dans un état fragile au tribunal.
Selon theguardian.com, «ceux qui ont travaillé à renverser l’ancien dictateur, la liberté de Mubarak marque un triste moment dans l’histoire moderne de l’Egypte». «Je ne suis ni triste ni déçu», a déclaré Tarek el Khatib, dont le frère a été tué lors des manifestations qui avaient conduit à la chute du rais Moubarak, avant d’ajouter «j’aurais été surpris si les choses se passaient autrement».
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Par ailleurs, «un certain nombre d’Egyptiens voient des ressemblances de style de conduite entre Moubarak et l’actuel président, Abdel Fatah al-Sisi», souligne le site d’information. C’est le cas de Mahiennour El Massry, militant et avocat qui a purgé 15 mois de prison sous le règne de al-Sisi. qui explique que «la libération de Moubarak était attendue comme ce sont ses étudiants qui gouvernent le pays. C’est le même régime, la même corruption, la même brutalité».
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Il faut souligner aussi que les fils de l’ancien président ont été libérés en octobre 2015 après avoir purgé des peines d’emprisonnement pour corruption et détournement de fonds publics. D’autres pontes de l’ancien régime aussi ont retrouvé la liberté et même repris leurs activités politiques. C’est le cas notamment du magnat de l’acier Ahmed Ezz, ancien secrétaire général du Parti national démocratique de Moubarak qui a été nommé chef d’honneur d’un parti politique en 2016 après avoir été emprisonné pendant 3 ans pour corruption.
Enfin, il faut souligner aussi que le haut tribunal d’appel d’Egypte a précédemment rejeté les demandes des familles des personnes tuées lors du soulèvement de 2011 qui souhaitaient intenter des poursuites civiles contre Moubarak pour son rôle lors de la répression des manifestants.