Selon la constitution égyptienne, le chef de l'Etat doit encore soumettre la question au Parlement sous une semaine pour obtenir son accord. L'hémicycle est dominé par les partisans du président Sissi, qui dirige le pays d'une main de fer depuis qu'il a destitué en 2013 son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi.
Le chef de l'Etat s'exprimait lors d'une conférence de presse au palais présidentiel au Caire, quelques heures après les deux attaques revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
"Il y a une série de procédures qui vont être prises, en premier lieu un état d'urgence de trois mois", a annoncé le président, le visage grave, précisant que la mesure avait été prise pour "protéger" et "préserver" le pays.
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L'Etat d'urgence élargit considérablement les pouvoirs de la police en matière d'arrestation, de surveillance, et peut imposer des restrictions à la liberté de mouvement.
L'Egypte a été durant trente ans sous état d'urgence, qui n'a été annulé qu'un mois avant l'arrivée au pouvoir du président islamiste Mohamed Morsi, en 2012.
Son abrogation était l'une des demandes principales des militants qui ont mené la révolte de 2011 contre Hosni Moubarak.
Après la destitution de M. Morsi à l'été 2013, l'état d'urgence a été décrété durant un mois, alors que les forces de sécurité réprimaient dans le sang les partisans islamistes de l'ancien président, et que des églises et propriétés chrétiennes étaient attaquées.
Une partie du nord de la péninsule du Sinaï, où l'EI est très actif, est déjà sous état d'urgence.