Moins de 24h après la publication de l'article de la revue XXI, le lieutenent-colonel Guillaume Ancel confirme ce que le journaliste Patrick de Saint-Exupéry a révélé concernant l'implication des plus hautes autorités françaises dans le génocide.
Ce militaire, qui était présent au Rwanda en 1994, affirme que l'armée française a bien convoyé des armes vers le Zaïre de l'époque au profit des combattants du gouvernement et, sans doute aussi, aux milices Interamwés. Pourtant, ce sont bien eux qui étaient responsables du génocide, donc au moins il y a une complicité.
Le Lieutenent-colonel Ancel est formel: "On s'en est jamais pris aux génocidaires, on a plutôt protégé leur fuite vers le Zaïre". D'ailleurs, au moment d'aborder le sujet du réarmement des génocidaires, ses supérieurs lui "ont demandé d'éloigner les journalistes". Et au débreifing du soir, on lui fera comprendre que les ordres venaient d'en haut, ce qu'il fallait comprendre par "ordres venus de l'Elysée".