Cette nouvelle loi, approuvée grâce à la large majorité de députés du Mouvement pour la libération de l'Angola (MPLA, au pouvoir), reconduit pour huit ans les dirigeants de l'armée, des services de renseignement et de la police, et empêche de fait le futur président de procéder à de nouvelles nominations.
La loi encadre en effet strictement les conditions de départ des responsables concernés.
Y figurent notamment la condamnation pour un crime ou le dépassement de la limite d'âge, mais pas le bon vouloir du chef de l'Etat.
Ce texte a suscité une controverse en Angola, l'opposition accusant Jose Eduardo dos Santos de vouloir laisser un pouvoir militaire à sa main avant de quitter la présidence.
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"Cela signifie que le chef de l'Etat ne pourra démettre de leurs fonctions" plusieurs hauts responsables, a dénoncé Andre Mendes de Carvalho, député du parti CASA-CE (opposition).
"Une loi ne peut pas être adoptée comme ça à quelques semaines de la fin d'un mandat. De plus elle empêche le futur président de bien travailler", s'est indigné de son côté le principal parti d'opposition, l'Unita (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola), pour justifier son vote contre le texte.
Les Angolais sont appelés aux urnes le 23 août pour renouveler le Parlement.