Beaucoup craignent que les violences de 2007-2008 qui avaient fait des centaines de morts ne se répètent à la suite du scrutin d'hier mardi 8 août. Les germes du chaos sont là avec la contestation et les rivalités ethniques si fortes dans certaines régions du pays.
Ce mercredi, selon les agences de presse, au moins 4 personnes ont d'ores et déjà trouvé la mort à la suite d'actes de violence réprimés par la police. Il s'agit probablement de partisans de Raila Odinga. L'opposant historique conteste les résultats provisoires diffusés par la commission chargée des élections et qui donnent le président sortant, Uhuru Kenyatta, vainqueur avec plus de 55% des voix, après dépouillement de plus de 90% des bureaux de vote.
Lire aussi : Kenya: des incidents entre police et manifestants dans un fief de l'opposition
Au Kenya, on est habitué à ce type de violences. En 2007-2008, l'élection contestée de Mwai Kibaki avait débouché sur la mort de plusieurs centaines de personnes. D'ailleurs, l'actuel président alors vice-président a dû en répondre devant la Cour pénale internationale et a finalement été innocenté.
C'est pourquoi la communauté internationale appelle les autorités à ne pas faire usage de la force de manière disproportionnée. "La police a la responsabilité de protéger la population des violences, mais elle est tenue de le faire de manière à respecter les lois nationales et internationales", a mis en garde Amnesty International sur son site internet, mercredi.