"Nous organisons ce jeudi (...) le rapatriement volontaire de 135 migrants clandestins nigérians qui avaient été secourus au large (de la Libye) par les gardes-côtes", a indiqué à l'AFP le lieutenant Housni Abou-Ayanah, chef du bureau de la communication de l'Organe de la lutte contre l'immigration clandestine.
Un premier groupe de ces migrants, 75 hommes et 10 femmes, s'apprêtaient à monter dans des bus aux vitres protégées par des grilles métalliques pour quitter le centre de Triq al-Sikka dans le centre-ville de Tripoli et se diriger vers l'aéroport de Mitiga.
Les autres seront acheminés depuis les différents centres de rétention.
C'est en coordination avec l'équipe de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) que les autorités libyennes de la lutte contre l'immigration clandestine organisent des vols spéciaux pour renvoyer chez eux des migrants, généralement venus de pays africains.
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Du temps du dictateur Mouammar Kadhafi, des milliers de migrants traversaient les frontières sud de la Libye longues de 5.000 kilomètres, notamment pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l'Europe.
La situation a empiré après la chute de l’ancien régime en 2011, les passeurs profitant du chaos qui règne en Libye pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l'Italie qui se trouve à 300 kilomètres des côtes libyennes.
De plus, l'insécurité a poussé de plus en plus d'immigrés, souvent présents depuis des années, à tenter la traversée de la Méditerranée au risque de naufrages meurtriers.
De nombreux migrants, incapables d'accomplir avec succès cette traversée, se retrouvent dans l'insécurité, sans travail et sans ressources en Libye et optent pour le rapatriement.