Les groupuscules terroristes nourrissent le projet de créer un Khalifat islamiste au Sahel à l’horizon 2025. Cette révélation, qui fait froid au dos, a été faite dimanche 20 août par Cheikh Tidiane Gadio, qui fût le chef de la diplomatie sénégalaise pendant une dizaine d’années sous le magistère du président Abdoulaye Wade. Il a été élu député à la tête d’une coalition de l’opposition, à l’issue des législatives du 30 juillet 2017 dans son pays.
Mr Gadio était ce dimanche l’invité de l’émission «Grand Jury» sur la Radio Futurs Médias, un organe du groupe de presse de la méga star de la musique Youssou Ndour, par ailleurs, ministre conseiller du président de la République du Sénégal.
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A travers un discours sans nuances, le néo député a affirmé: «les terroristes ont un objectif, qui est d’avoir un khalifat islamique dans le Sahel à l’horizon 2025. Ils continuent le harcèlement systématique au Mali malgré la présence de toutes les forces militaires».
Pour l’ancien de la diplomatie sénégalaise, la meilleure façon de lutter contre ces fauteurs de troubles est d’élargir le Groupe 5 Sahel (G5) au Sénégal et à d’autres pays de la région.
«C’est une grave erreur de ne pas inclure le Sénégal dans le G5. J’ajoute qu’un projet sur le Sahel qui exclut le Sénégal, l’Algérie, le Maroc, le Nigeria et le Cameroun est un projet qui souffre d’un handicap originel».
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Gadio prône «un G5+5, pour y ajouter le Sénégal, le Maroc, qui est l’un des pays les plus efficaces en matière de renseignements, l’Algérie, qui a la plus grande expérience de lutte contre le terrorisme suite aux tragédies des années 1990 -plus de 150.000 morts. Et on ne peut négliger ni le Nigeria, qui présente le plus grand Produit intérieur brut (PIB) en Afrique, ni le Cameroun, véritable puissance sous-régionale en Afrique centrale». Ces deux derniers pays sont en lutte contre Boko Haram, l'une des mouvances jihadistes les plus sanguinaires du contient.
Selon l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, ce G5+5 est le moyen de contrer le funeste projet d’un khalifat islamique au Sahel.