Le Combat pour l’alternance politique (Cap 2015, regroupement de cinq partis), le Parti national panafricain (PNP) et un autre regroupement de six partis exigent également la libération des personnes arrêtées le 19 août lors des manifestations du PNP, réprimées dans plusieurs villes du pays.
"En réponse aux attentes des populations togolaises, Cap 2015, le Groupe des 6 et le PNP se sont concertés mercredi et ont convenu d’opérer une jonction des forces pour faire aboutir la lutte de libération du Togo", souligne le communiqué.
"D'ores et déjà, Cap 2015, le Groupe des 6 et le PNP ont pris des dispositions pour entrer en contact avec d'autres partis politiques de l'opposition, des organisations de la société civile, de la diaspora et tous les patriotes, afin qu'ils viennent renforcer ce grand mouvement de libération nationale", ajoute le texte.
Ces partis politiques demandent aussi l’ouverture d’une "enquête indépendante pour situer les responsabilités et traduire en justice les auteurs et les commanditaires des violences" enregistrées lors des manifestations de samedi.
Ces manifestations ont fait deux morts (dont un par balle) à Sokodé, à 300 km au nord de Lomé. Au total 66 personnes ont été placées sous mandat de dépôt, a indiqué mercredi, lors d’une conférence de presse, le ministre de la justice Pius Agbetomey.
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"En ce qui concerne les deux décès de manifestants, une enquête judiciaire est également mise en place pour en déterminer les causes exactes et les responsabilités", a-t-il indiqué.
Par ailleurs Cap 2015 et le PNP ont appelé à une journée de "recueillement et de prières" vendredi en "hommage" aux victimes.
"Nous demandons à toutes les forces vives de la nation de cesser toute activité professionnelle et économique toute la journée du vendredi 25 août de 6h00 à 18h00. C’est une manière pour nous de poursuivre le combat et de montrer que nous ne sommes pas contents", a déclaré à l’AFP Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de Cap 2015.
L'opposition togolaise réclame depuis dix ans que la Constitution - modifiée en 2002 - soit révisée, notamment afin d'y réintroduire une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus.
Elle exige également un mode de scrutin à deux tours, une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale.
Le président Faure Gnassingbé a succédé à son père, Gnassingbé Eyadéma - qui a dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans - à la présidentielle de 2005 avec l'appui de l'armée, avant d'être réélu en 2010 et en 2015 lors de scrutins très contestés par l'opposition.