Kiosque Le360afrique. C'est finalement Donald Yamamoto qui est nommé au poste de chef du Bureau des affaires africaines de l'administration Trump, avec une précision de taille. L'homme n'y est que par intérim et pour une période d'une année seulement.
Turmp, qui n'a jamais caché son dédain pour le continent, que ce soit pendant la campagne ou depuis neuf mois qu'il est à la Maison blanche, veut peut-être donner un nouveau souffle aux relations avec l'Afrique. Toujours est-il que, jusqu'ici, les Africains attendent en vain un signal qui ne vient pas. Selon l'hebdomadaire Jeune Afrique, plusieurs grandes capitales africaines attendent encore que soit nommé ou confirmé un ambassadeur américain, notamment Addis Abeba, Kinshasa ou encore Pretoria. Ce n'est qu'en juillet, que l'ambassadeur des Etats-Unis à Dakar a été confirmé. C'est dire que, pour l'Administration US, rien ne presse concernant l'Afrique, sauf les questions de sécurité et de réduction du budget consacré à l'Afrique.
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Et c'est justement l'homme qu'il faut concernant le sujet de la Défense. S'il n'est pas lui-même militaire de carrière, il doit en connaître un rayon. En effet, fils d'un soldat de l'armée impériale japonaise, deux de ses enfants sont engagés dans les marines et il a eu à suivre une formation au National War College, en plus d'avoir servi en Afghanistan récemment (2014-2015).
En tant que diplomate, il a servi dans l'Est du continent, notamment en Ethiopie, Djibouti où il était ambassadeur, et en Somalie en tant que chargé d'affaires. Il n'empêche qu'il a quelques faits d'armes dans les pays francophones du centre du Continent. L'homme a réussi à contribuer à mettre fin à la deuxième guerre du Congo en amenant à la table de négociations Kigali, Kampala et Kinshasa. Alors qu'au Tchad, quand en avril 2006, des rebelles attaquent la capitale, il est là pour conseiller à Idriss Déby de sursoir aux élections prévues en juin de la même année.
Mais la question cruciale que se posent les Etats du Sahel est de savoir est-ce que le Monsieur Afrique pourrait amener Donald Trump à être favorable au financement de la force militaire récemment mise en place. En scrutant des échanges diplomatiques qu'il a eus en 2009, alors qu'il était en poste en Ethiopie, Ibrahim Boubacar Keita et ses quatre homologues pourront néanmoins être optimistes. En effet, il exhortait les autorités américaines à soutenir financièrement les musulmans éthiopiens afin qu'ils puissent échapper à l'influence du wahhabisme djihadiste.