Liberia: Weah accentue son avance, mais un second tour est très probable

George Weah.

George Weah. . DR

Le 15/10/2017 à 07h48

Le favori de la présidentielle au Liberia, le sénateur George Weah, légende du football africain, accentuait son avance sur le vice-président Joseph Boakai, mais un second tour paraissait de plus en plus probable, selon les derniers résultats partiels provisoires annoncés samedi.

Quatre jours après le scrutin pour désigner le successeur d'Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d'Etat en Afrique, cette nouvelle vague de résultats fournie par la Commission électorale nationale (NEC) porte désormais sur 74% des bureaux de vote, a indiqué le président de la NEC, Jerome Korkoya.

Quelque 1,2 million de suffrages ont déjà été dépouillés, pour un taux de participation moyen observé dans ces bureaux de 74,2%, a précisé la NEC lors d'une conférence de presse.

Avec plus de 440.000 voix, soit un avantage de plus de 100.000 sur Joseph Boakai, George Weah obtient 39,2% des votes comptabilisés, contre 29,6% au vice-président sortant. Les 18 autres candidats sont largement distancés.

L'avocat et vétéran de la politique Charles Brumskine arrive en troisième position, avec 9,7% des suffrages, devant Alexander Cummings, ancien dirigeant de Coca-Cola pour l'Afrique, à 6,9%, suivi par le sénateur Prince Johnson, chef de milice pendant la guerre civile (1989-2003, quelque 250.000 morts), à 6,6%.

Sur les 15 provinces du pays, George Weah fait la course en tête dans 12, y compris celle de la capitale, Monrovia, dont il est sénateur depuis 2014 et qui concentre près de 40% des quelque 2,1 millions d'électeurs.

Le vice-président paraît devoir s'imposer dans deux provinces, dont sa région natale de Lofa (nord), la quatrième en nombre d'électeurs, et Brumskine à Grand Bassa (centre).

Pour l'emporter dès le premier tour, Weah devrait obtenir quelque 330.000 voix de plus, soit un pourcentage très élevé des bureaux restant à compter.

La NEC a jusqu'au 25 octobre pour confirmer ces résultats et annoncer éventuellement un second tour.

Selon la Constitution, ce second tour est organisé le deuxième mardi qui suit l'annonce du résultat final.

La présidente sortante, prix Nobel de la paix 2011, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats, a estimé le jour du vote que le Liberia était "prêt pour la transition", la première d'un dirigeant élu à un autre dans ce pays "depuis trois générations".

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 15/10/2017 à 07h48