De nouvelles manifestations de l'opposition sont prévues mardi, mercredi et jeudi, faisant craindre de nouveaux épisodes de violence entre les manifestants et la police et l'armée.
Mais lundi soir, dans un communiqué lu à la télévision, le ministre de l'Industrie et du tourisme, Yaovi Attigbe Ihou, a affirmé que le gouvernement prenait "les dispositions nécessaires pour l’ouverture, à Lomé, d’un dialogue avec l’ensemble de la classe politique togolaise".
Il a également dit espérer "que tout ceci conduira les partis politiques concernés à agir avec la plus grande retenue et responsabilité et à oeuvrer pour l’intérêt national par la sauvegarde de la paix et de la cohésion nationale".
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Les marches organisées en semaine avaient été interdites par les autorités le 10 octobre, mais l'opposition avait refusé de se plier à cette interdiction, qui a finalement été levée samedi.
Au moins seize personnes, dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule, ont été tuées en plus de deux mois, selon un bilan établi par l'AFP. Les violences ont aussi fait quelque 200 blessés.
L'opposition demande que le nombre de mandats présidentiels soit limité à deux et la démission de Faure Gnassinbgé, héritier d'une famille à la tête du Togo depuis 50 ans.
Le gouvernement compte organiser un référendum pour faire adopter une réforme prévoyant notamment cette limitation des mandats présidentiels, mais la mesure n'est pas rétroactive, permettant à Gnassingbé de se présenter aux scrutins de 2020 et de 2025.