"Dans la nuit du 9 au 10 novembre, un soldat en service au 22ème Bataillon d’infanterie motorisée a été tué, cruellement égorgé par une escouade de terroristes", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, dans une déclaration vendredi soir à l'AFP.
L'incident a eu lieu dans la région administrative du Sud-ouest, qui constitue avec la région voisine du Nord-ouest la partie du pays où vit la minorité anglophone, théâtre depuis fin 2016 d'une grave crise socio-politique aux accents sécessionnistes.
Ce militaire "assurait, en même temps que plusieurs de ses camarades, la garde du pont reliant le Cameroun au Nigeria voisin, à hauteur de la localité d’Akwem, non loin de la ville de Mamfe", a précisé M. Tchiroma.
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"La victime a été surprise par ses assassins alors qu'elle s’était" éloignée vers un bosquet pour assouvir un besoin naturel, a-t-il expliqué. Il s'agit du premier soldat tué dans la région administrative du Sud-ouest, alors que trois autres militaires ont été tués depuis le début de la semaine dans la région du Nord-ouest, toujours en zone anglophone.
"Au total, quatre membres des Forces de défense et de sécurité sont tombés sous les balles de terroristes se réclamant du mouvement sécessionniste connu sous le nom de +Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front (Scacuf)+, a accusé M. Tchiroma, assurant que ces attaques "ont été dument revendiquées dans un communiqué signé de cette organisation et rendu public".
Dans un communiqué publié jeudi sur son compte twitter, Sisiku Ayuk Tabe, "président" auto-proclamé de "l'Ambazonie", l'Etat que les séparatistes anglophones disent avoir créé, a pour sa part condamné ces assassinats et a assuré qu'ils avaient été perpétrés par "des individus inconnus du gouvernement intérimaire ambazonien".