Après un long silence, et plusieurs heures après l'Union européenne, l'Union africaine est sortie de sa réserve en appelant au respect de l'ordre constitutionnel. Le communiqué est tombé, laconique, en ces termes: "L'Union africaine condamne avec la plus grande fermeté ce qui apparaît comme un coup d'Etat et réitère son soutien total aux institutions légales du pays".
Dans ce communiqué, la présidence de l'Organisation continentale a fait part de son inquiétude quant à l'évolution de la situation zimbabwéenne: "L’Union africaine exprime sa grande préoccupation face à la situation qui se déroule au Zimbabwe où manifestement, des soldats tentent de prendre le pouvoir par la force", affirme-t-elle.
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Des voix n'ont pas tardé à s'élever contre l'UA, qui réitèrent le sempiternel reproche formulé à son encontre: "L'Union africaine est un club de chefs d'Etat qui défendent leurs intérêts personnels avant ceux de leurs citoyens", peut-on lire, en substance, dans beaucoup de posts publiés sur les réseaux sociaux.
Ce qui est clair, c'est que les officiers qui ont orchestré ce coup d'Etat savent qu'ils ont atteint un point de non retour. Leur destin sera scellé s'ils "mettent instamment un terme à leur action et se soumettent à la légalité constitutionnelle", comme le demande l'UA.