Près de 72 heures après la diffusion de la honteuse vidéo de la chaîne CNN, montrant des migrants en Libye vendus aux enchères comme esclaves, les chefs d'Etat africains se terrent dans un silence pesant. À ce jour, seul le président guinéen a réagi. Il l'a d'ailleurs fait en tant que président en exercice de l'Union africaine, en demandant à ce que les autorités libyennes ouvrent une enquête. Une exigence qui ne manquera pas de faire sourire les autorités de Tripoli qui n'ont aucun contrôle sur leur propre territoire, dont des pans entiers sont contrôlés par des groupes armés.
Pour sa part, Claudy Siar a poussé un vrai coup de gueule contre le silence des chefs d'Etat africains. Ni Macky Sall du Sénégal, ni Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, ni Mahamadou Issoufou du Niger, ni Mahamadu Buhari du Nigeria, ni Alassane Dramane Ouattara de la Côte d'Ivoire sembleraient avoir adopter la politique des trois signes: l'un ferme les yeux, l'autre les oreilles et le troisième la bouche.