Expulsé par Abou Dhabi, il était arrivé au Caire samedi soir mais sa famille, restée dans l'émirat du Golfe, avait indiqué n'avoir aucune information sur l'endroit où il se trouvait depuis son départ.
Un proche de Chafiq a déclaré à l'AFP dimanche soir que l'ex-Premier ministre a parlé à sa fille "une minute", mais sans aucune précision sur sa "liberté de mouvement".
Dimanche soir également, après une journée d'incertitude sur l'endroit où il se trouvait, Chafiq s'est finalement exprimé par téléphone dans une émission de la chaîne de télévision privée Dream TV.
"Mon intention (d'être candidat à la présidence, ndlr) était fondée sur les informations et les idées générales sur la situation actuelle du pays" vues depuis l'étranger, a dit Chafiq.
"Maintenant, je vais sortir et voir la situation sur le terrain", a ajouté Chafiq, en précisant qu'il souhaitait désormais examiner la situation scrupuleusement.
En présentant sa candidature dans une vidéo mercredi, il avait affirmé que le pays avait besoin de "sang neuf" pour affronter les "nombreux problèmes" de l'Egypte.
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Candidat malheureux à l'élection de 2012, Chafiq avait annoncé sa volonté de se représenter depuis les Emirats arabes unis, où il se trouvait en exil depuis cinq ans.
Chafiq a également assuré durant l'interview télévisée avoir été très bien reçu par les responsables au Caire avant d'être conduit à l'hôtel.
"Ici je vous parle et je ne suis pas otage ou quoi que ce soit", a-t-il dit, ajoutant qu'il devait rester à l'hôtel puisque sa maison avait besoin de réparations.
Son avocate, Dina Adly Hussein, avait annoncé plus tôt dans la journée de dimanche avoir pu rencontrer son client après avoir lancé un appel aux autorités en ce sens. Chafiq lui a confirmé être "en bonne santé et ne faire l'objet d'aucune enquête".
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Ex-Premier ministre de Hosni Moubarak, nommé peu de temps avant la chute de ce dernier en 2011, Chafiq est perçu comme un candidat sérieux face au président Abdel Fattah al-Sissi, qui n'a pas encore officiellement annoncé son intention de briguer un second mandat.
Après sa défaite en 2012 face à l'islamiste Mohamed Morsi, Chafiq a fait face à la justice pour corruption. Acquitté, il s'était réfugié aux Emirats.