C’est hier mardi 5 décembre 2017 que l’influent lobbyiste a présenté sa démission au président du congrès américain. Le sénateur est tombé après la publication d’un article très documenté sur le site BuzzFeed.com faisant état d’un accord secret visant à acheter le silence de l’une de ses nombreuses victimes. Il aurait payé 27.000 dollars pour que le scandale de ses agissements exagérément cavaliers soit étouffé.
Marion Brown, une ex-employée, par laquelle le scandale a éclaté au grand jour, éclaboussant celui qui prétendait défendre les grandes causes, a fait de très graves révélations dans une interview. Selon elle, la stratégie du congressman consistait à créer un environnement de travail particulièrement hostile pour ses collaboratrices. L’objectif était d’échanger ses rares moments de gentillesse contre des faveurs sexuelles.
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Son plan était bien rodé. Il prétextait que "sa femme était absente et qu’il avait besoin de rapports sexuels", affirme Marion Brown. Et d’ajouter : "Il m’invitait dans un hôtel, prétendant que c’était pour le travail, avant de virer vers quelque chose d’autre. C’est arrivé tellement de fois".
A la suite de ces révélations, plusieurs autres femmes ont rompu le silence pour dénoncer le comportement de Conyers.
Les séparatistes de Tindouf regretteront certainement les errements de Conyers. En effet, l’honorable sénateur, qui agissait de manière fort déshonorable, avait pris fait et cause pour les séparatistes sahraouis.
Entre deux agressions, Conyers trouvait toujours le temps de publier des tribunes au vitriol contre la souveraineté du Maroc ou mener quelque action de lobbying au profit du Polisario.
Ainsi, en 2015, lorsqu’il voulut sortir de sa torpeur le Western Sahara Caucus, devenu moribond, il publia sur son blog personnel l’une de ses déclarations favorites. "Le rétablissement de ce Caucus du Sahara Occidental poussera l'administration Obama à utiliser son influence aux Nations Unies afin de résoudre le dernier problème colonial du continent africain", écrivait-il.
Avec le recul et après que ses collaboratrices se sont confiées à l’équivalent américain du hashtag #balancetonporc, on comprend mieux la facette perverse de la personnalité de John Conyers. A côté du pervers, il y avait également le mégalomane qui se croyait capable de tout, y compris changer l’histoire de l’Afrique et celle du Maroc. "Une fois, on nous a dit qu’il pensait que ses initiales J.C voulaient dire Jésus Christ", raconte sa principale accusatrice, Marion Brown. Sauf que le messie Conyers prenait des vessies pour des lanternes.