Selon un décompte officieux réalisé mardi après le vote du parti au pouvoir dans les provinces du Limpopo (nord) et du KwaZulu-Natal (nord-est), M. Ramaphosa a décroché un total de 1.859 nominations dans les neuf provinces du pays contre 1.330 à sa rivale, ancienne épouse de M. Zuma.
L'ANC se réunit du 16 au 20 décembre en conférence à Johannesburg pour élire son chef et, en cas de victoire aux élections générales de 2019, celui ou celle qui succédera alors à M. Zuma à la présidence de l'Afrique du Sud.
Depuis des mois, le duel qui oppose M. Ramaphosa à Mme Dlamini-Zuma divise profondément le parti, sur fond d'accusations de corruption à répétition visant l'actuel chef de l'Etat.
Agé de 65 ans, Cyril Ramaphosa, un ancien syndicaliste reconverti avec succès dans les affaires, est le candidat favori des marchés, qui comptent sur lui pour relancer une économie qui peine à sortir de la crise.
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Face à lui, Nkosazana Dlamini-Zuma, 68 ans, ancienne ministre et ex-présidente de la commission de l'UA, est présentée comme la candidate du président sortant. Ses adversaires l'accusent d'avoir promis l'immunité judiciaire à son ancien époux.
La campagne a attisé les tensions entre les deux camps, au point que de nombreux analystes anticipent un éclatement de l'ANC, notamment en cas de victoire de Mme Dlamini-Zuma.
Au total, 5.240 délégués du parti doivent voter à la fin du mois pour élire leur nouveau chef.
Outre les deux favoris, cinq autres personnalités du parti ont obtenu le soutien de ses branches locales nécessaire pour briguer la présidence, mais leurs chances de succès semblent limitées.
Les décomptes des votes provinciaux ne présument en rien du résultat final, car les délégués conservent leur liberté de vote jusqu'au dernier moment.
L'ANC, parti de feu Nelson Mandela, dirige l'Afrique du Sud depuis la fin officielle du régime de l'apartheid en 1994.