Al Qods: Condamnation de la décision américaine: un pays africain a voté contre

Le Togo avait-il peur de la menace américaine ou bien a-t-il fait joué sa nouvelle proximité avec Israël.

Le Togo avait-il peur de la menace américaine ou bien a-t-il fait joué sa nouvelle proximité avec Israël. . DR

Le 21/12/2017 à 20h26, mis à jour le 21/12/2017 à 21h35

C'est à une majorité écrasante que l'Assemblée générale des Nations Unies a voté pour la résolution introduite par l'Egypte, condamnant la décision américaine de reconnaître Al Qods comme capitale d'Israël. Un seul pays africain a voté contre, plusieurs autres se sont abstenus.

En Afrique, seul le Togo, pays où devait se tenir le Sommet Israël-Afrique a décidé de voter contre la résolution présentée par l'Egypte. Le vote de ce pays de 7,6 millions d'habitant situé en Afrique de l'Ouest, coincé entre le Ghana le Bénin et trois fois plus petit que le Sénégal en superficie, a de quoi surprendre, même si Faure Gnassingbé ne cache pas sa proximité avec l'Etat hébreu. Certains n'hésiteront pas à rappeler que lors des troubles qui ont eu lieu dans ce pays, des imams proches de l'opposition ont été arrêtés et emprisonnés. 

A part le Togo, Six autres pays africains se sont abstenus, parmi lesquels le Rwanda dont le président Paul Kagamé est proche de Benyamin Netanyahu. Lors de sa visite au Rwanda, on se souvient qu'il l'appelait mon "ami Paul" et l'autre lui répondait par "mon ami Benyamin". A côté du Rwanda, on liste le Bénin, le Lesotho, l'Ouganda, la Guinée Equatoriale et le Sud Soudan. 

Alors que les 52 autres pays du continent ont clairement condamné la décision de Donald Trump de reconnaître Al Qods comme capitale d'Israël.

Il convient de rappeler que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi, à une large majorité, une résolution condamnant la reconnaissance par Washington d'Al Qods comme capitale d'Israël. Sur les 193 pays membres, 128 ont voté pour cette résolution et neuf contre, 35 pays décidant de s'abstenir lors d'un scrutin que le président américain avait promis de scruter de près, menaçant de représailles financières ceux qui soutiendraient le texte... c'est-à-dire quasiment tous les pays du monde. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 21/12/2017 à 20h26, mis à jour le 21/12/2017 à 21h35