Guinée Equatoriale: Obiang Nguema aurait échappé à un coup d’Etat

Le doyen des chefs d'Etat africains en exercice, l'équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema.

Le doyen des chefs d'Etat africains en exercice, l'équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema. . DR

Le 30/12/2017 à 10h08, mis à jour le 30/12/2017 à 10h11

Selon des sécuritaires équato-guinéennes, un commando composé d’Equato-guinéens, de tchadiens et de camerounais a tenté de renverser le régime du président Obiang Nguema. La tentative a été déjouée par les services de sécurité du pays.

Après le plus vieux président africain Mugabe, Theodore Obiang Nguema, 38 ans au pouvoir, soit le chef d’Etat en activité ayant passé le plus d’années au pouvoir, a failli être emporté par un coup d’Etat dans la nuit du 27 au 28 décembre courant.

Ce sont des sources sécuritaires équato-guinéennes qui ont affirmé avoir déjoué une tentative de putsch menée par un commando composé d’Equato-guinéens, de Tchadiens, de Centrafricains et de Camerounais. Certains membres du commando ont été arrêtés, selon ces sources, et les autres sont encore en fuite.

Des médias camerounais ont affirmé qu’une trentaine de mercenaires tchadiens et centrafricains qui tentaient de franchir la frontière séparant les deux pays ont été arrêtés au sud du Cameroun. Ces éléments venaient en appui pour renverser le président Obiang Nguema.

Et dans le cadre de cette opération, des opposants du parti de l’opposition Citoyens pour l’innovation ont été arrêtés avant l’arrivée des mercenaires sur le sol équato-guinéen. Toutefois, les sources sécuritaires soulignent qu’il n’y a pas de liens entre ces arrestations et la tentative de putsch tout en affirmant qu’une enquête est en cours pour identifier et arrêter les commanditaires.

Il s’agit de la deuxième tentative de coup d’Etat déjouée après celle de 2004 menée par le mercenaire britannique Simon Mann.

Toutefois, pour l’opposition en exil, il s’agit de «vrai-faux coups d’Etat» montés par le pouvoir pour justifier ou légitimer les arrestations d’opposants.

Par Kofi Gabriel
Le 30/12/2017 à 10h08, mis à jour le 30/12/2017 à 10h11