"Nous ne pouvons pas continuer de gérer les affaires du pays avec indifférence quand le niveau de corruption enfle, pratiquée par ceux-là mêmes qui devraient la combattre", affirme un message du chef de la diplomatie zambienne circulant depuis mardi sur les réseaux sociaux.
Harry Kalaba est longtemps apparu comme un successeur possible du président Edgar Lungu, qui semble disposé à tenter de se représenter en 2021 bien qu'il ait déjà accompli deux mandats, le maximum prévu par la loi.
Harry Kalaba a affirmé avoir présenté une lettre de démission, mais le porte-parole du gouvernement Amos Chanda a indiqué à l'AFP que celle-ci n'avait pas été reçue. "Nous n'avons pas vu sa lettre de démission", a-t-il assuré à l'AFP par téléphone.
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Le ministre démissionnaire n'était pas joignable mercredi, mais des responsables du ministère des Affaires étrangères ont confirmé sa démission.
Selon le responsable pour la Zambie de l'ONG Transparency International, Reuben Lifuka, la grogne de la population contre la corruption est croissante.
"La démission de Kabala est un défi pour de nombreux Zambiens qui s'inquiètent des niveaux atteintts par la corruption", a-t-il indiqué à l'AFP. "Il est temps pour le président Lungu de faire quelque chose".
La Zambie est classée 87e sur 176 pays sur l'index de perception de la corruption publié par Transparency international.