Dans son testament qui ne fait pas mention de Winnie Madikizela-Mandela, Nelson Mandela, décédé en 2013, avait demandé à ce que sa maison de Qunu (est) soit "utilisée à vie par (sa) famille pour préserver l'unité du clan Mandela".
C'est dans ce village de la province sud-africaine du Cap-Oriental que le héros de la lutte anti-apartheid a passé son enfance et une partie de ses vieux jours. Il y a été enterré.
Winnie Madikizela-Mandela affirmait que la maison lui appartenait selon la loi coutumière étant donné qu'elle avait été achetée en 1989 à son nom, quand Nelson Mandela était en prison et que le couple était encore marié.
En 2016, Winnie Madikizela-Mandela avait déjà été déboutée par un tribunal de première instance du Cap-Oriental, mais elle avait fait appel auprès de la Cour suprême d'appel, qui a rendu son jugement vendredi.
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"Toute personne raisonnable (...) aurait revendiqué le droit à la propriété avant le décès de Mandela. Attendre qu'il décède est extrêmement préjudiciable pour (...) ses héritiers compte tenu du fait que sa version des événements n'est pas disponible", a estimé le juge Jeremiah Shongwe.
Nelson Mandela, leader de la lutte anti-apartheid, a passé vingt-sept ans dans les geôles du régime raciste avant de devenir le premier président noir de son pays en 1994.
A sa sortie de prison, il a été accueilli en héros par son épouse Winnie et des dizaines de milliers de ses partisans.
Les frasques de cette femme de caractère, son discours violent et des accusations de meurtre portées contre ses gardes du corps l'ont cependant rapidement éloigné de son époux. Le couple qui s'était marié en 1956 a divorcé en 1996.
Nelson Mandela a légué ses biens à sa dernière épouse Graça Machel, ses enfants et petits-enfants, ses proches et anciens collaborateurs, ainsi qu'à des écoles et à son parti, le Congrès national africain (ANC). Il n'a rien laissé à Winnie.