Guinée équatoriale: Madrid consternée par la mort d'un opposant en prison à Malabo

Le 14 janvier, un opposant guinée-équatorien, Santiago Ebee Ela, est mort dans la prison du commissariat central de Malabo.

Le 14 janvier, un opposant guinée-équatorien, Santiago Ebee Ela, est mort dans la prison du commissariat central de Malabo.

Le 22/01/2018 à 12h33, mis à jour le 22/01/2018 à 15h44

L'Espagne a exprimé lundi sa "consternation" après la mort le 14 janvier d'un opposant guinée-équatorien, Santiago Ebee Ela, dans la prison du commissariat central de Malabo et demandé "l'ouverture immédiate d'une enquête" sur son décès.

Le 15 janvier, le principal parti d'opposition en Guinée équatoriale, Citoyens pour l'Innovation (CI), avait annoncé que ce militant de 41 ans était décédé dans la nuit du 13 au 14 janvier "au commissariat central de Malabo à cause d'une torture cruelle".

Selon le ministère espagnol des Affaires étrangères, il "était détenu depuis le début de l'année en même temps que d'autres membres de cette formation politique sans qu'aient été communiqués jusqu'alors les motifs de leur arrestation".

"L'Espagne exprime sa consternation pour ces faits et sollicite des autorités de la République de Guinée équatoriale l'ouverture immédiate d'une enquête pour éclaircir les causes de son décès", a écrit le ministère à Madrid.

Selon CI, M. Ebee Ela avait été arrêté le 2 janvier, chez lui, en pleine nuit.

L'information n'a pas pu être confirmée par l'AFP auprès des autorités équato-guinéennes. Les médias d'Etat n'en ont pas fait état.

La Guinée équatoriale - un des plus gros producteurs de pétrole d'Afrique subsaharienne mais dont la grande majorité des 1,2 millions d'habitants vit dans la pauvreté - est dirigée de façon autoritaire par le président Obiang Nguema depuis 1979.

Aux élections générales du 12 novembre, le pouvoir avait obtenu 99 sièges sur 100 au parlement.

Le parti CI - qui dispose d'un unique siège - estime que plus de 200 de ses militants sont détenus à travers le pays, après des arrestations massives dans les capitales politique Malabo et économique Bata.

Lors de l'inauguration de l'Assemblée nationale le 12 janvier, le député de l'opposition n'était pas présent, le parti affirmant qu'il était lui aussi détenu.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 22/01/2018 à 12h33, mis à jour le 22/01/2018 à 15h44