Il y a quelques jours, en marge de la visite du Premier ministre éthiopien en Egypte, le pays des Pharaons s’est dit préoccupé par les nouvelles déclarations de Hailemariam Desalegn sur l’arbitrage de la Banque mondiale dans le différend qui oppose les deux pays au sujet du grand barrage de la Renaissance éthiopienne.
Pourtant, après la visite éclair de l’Ethiopien en Egypte, durant laquelle il a rencontré le président Abdel Fettah al-Sissi, on entrevoyait la possibilité d'un assouplissement des positions entre les deux pays.
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Toutefois, l’Ethiopie continue de jouer la montre et entend boucler la réalisation du barrage. Ainsi, le Premier ministre éthiopien a rejeté l'arbitrage de la Banque mondiale. «Rechercher un soutien professionnel est une chose, transférer à une institution est une autre chose. Alors, nous leur avons dit que ce n’est pas acceptable de notre côté», a-t-il souligné.
En clair, l’Ethiopie, qui s’était vue refusée le financement du barrage par la Banque mondiale, qui exigeait des études techniques et environnementales au préalable, ne souhaite pas l'intervention de l'institution.
Aujourd'hui, c'est le délai du remplissage du réservoir du barrage qui divise les deux pays. L'Egypte souhaite que ce délai soit long afin de ne pas réduire le débit du Nil alors que l'Ethiopie voudrait le remplir dans un délai n'excédant pas 7 ans afin de pouvoir produire rapidement de l'électricité et amortir les investissements en l'exportant.