Afrique du Sud: Malema promet de faire chuter Zuma avec une énième motion de défiance

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Le 02/02/2018 à 17h58, mis à jour le 02/02/2018 à 18h03

Le Parti sud-africain de l’Economic Freedom Fighters (EFF/opposition) vient de déposer une nouvelle motion de défiance contre le Président Jacob Zuma au parlement.

Mme Baleka Mbete, présidente de l’institution législative sud-africaine, dont le siège se trouve au Cap, a annoncé que la nouvelle motion sera soumise au vote le 22 février, soit le lendemain de la présentation du nouveau budget du gouvernement.

Au pouvoir depuis 2009, M. Zuma avait réussi à surmonter plusieurs motions de destitution, alors que son parti de l’ANC (au pouvoir depuis 1994), était très divisé et son mandat très critiqué sur fond d’une accentuation des problèmes économiques et sociaux dont un chômage record et des scandales de corruption à répétition.

La nouvelle motion intervient au moment où les appels à la démission de M. Zuma se font de plus en plus entendre au sein de l’ANC depuis l’accession en décembre dernier de Cyril Ramaphosa à la direction de l’ANC.

La chaine de télévision publique sud-africaine, SABC, a rapporté, jeudi, que les six principaux dirigeants de l’ANC tiendront, ce weekend, une réunion pour décider de l’avenir de M. Zuma à la tête du pays.

L’ANC avait fait savoir que la question de la démission de M. Zuma fait l’objet de discussions. Cependant, les alliés de l’actuel locataire de l’Union building (quartier général du gouvernement à Pretoria) continuent d’insister que M. Zuma ne démissionnera pas avant la fin de son mandat constitutionnel en 2019.

Agé de 75 ans, M. Zuma fait face à de nombreux scandales qui ont terni l’image de l’ANC. Il est notamment menacé par la réouverture de plus de 780 charges de fraude et de corruption notamment dans une affaire de contrat d’armement datant de la fin des années 1990.

Il est également accusé de collusion avec une richissime famille d’hommes d’affaires, d’origine indienne, les Gupta.

La situation de M. Zuma est devenue intenable depuis l’élection de M. Ramaphosa à la tête du parti. Le nouveau patron de la formation de Nelson Mandela a promis d’endiguer la corruption au plus haut niveau de l’Etat.

L’opposition sud-africaine, conduite par l’Alliance Démocratique, a appelé à la démission de M. Zuma avant le discours sur l’Etat de la Nation, prévu la semaine prochaine.

Cependant, le parlement a indiqué que M. Zuma prononcera ce discours comme prévu le 8 février.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 02/02/2018 à 17h58, mis à jour le 02/02/2018 à 18h03