La direction du Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, doit se réunir en urgence lundi sur fond d'appels au départ anticipé du président Jacob Zuma, empêtré dans les affaires de corruption, a-t-on appris auprès d'un responsable de l'ANC.
Le second mandat présidentiel de Jacob Zuma expire en 2019, mais la pression n'a jamais été aussi grande pour obtenir son départ, y compris dans les rangs de son parti.
Interrogé pour savoir si le Comité de travail de l'ANC, l'une des instances dirigeantes du parti, se réunissait d'urgence lundi, un haut responsable de la formation a confirmé l'information à l'AFP: "Oui, elle a lieu (...) pour discuter de la situation".
La prochaine réunion du comité était initialement prévue pour le 12 février seulement.
Cette convocation intervient au lendemain d'une réunion au sommet, dimanche soir, entre l'ANC et Jacob Zuma pour discuter, selon un haut responsable du parti, Gwede Mantashe, "de ce qui est dans le meilleur intérêt de l'ANC et du pays".
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L'ANC n'a pas officiellement communiqué sur l'issue de ces discussions.
Mais selon Julius Malema, chef du parti de la gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF), un ancien de l'ANC généralement très bien informé des débats au sein du parti au pouvoir, le président Zuma "a refusé de démissionner".
Il a estimé qu'il "n'avait rien fait de mal" qui justifierait son départ anticipé, a tweeté Julius Malema.
L'ANC se déchire sur le sort à réserver au président Zuma, remplacé en décembre à sa tête par le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption son credo de campagne.
Les partisans de Ramaphosa font pression pour obtenir le départ du président Zuma avant son discours clé sur l'état de la nation, prévu jeudi devant le Parlement.