Face aux attaques terroristes, l’Etat égyptien a annoncé ce 9 février le lancement d’une grande opération antiterroriste. Baptisée «Sinaï 2018», l’opération n’en demeure pas moins globale et concerne tout le territoire égyptien. Plus de 20.000 éléments de l’armée de terre, de l’air, de la marine et des forces de la police participent à cette vaste opération.
Pour rappel, cette opération intervient suite à l’attentat meurtrier contre la mosquée Al-Rawda de Bir Al-Abd, à 40 kilomètre à l’ouest d’Al-Arich, capitale de la province du nord-Sinaï, qui s’est soldé par la mort d’au moins 305 tués et 128 blessés.
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Lors de cette attaque menée par 25 à 30 terroristes, qui ont fait explosé une bombe et tiré à l’arme automatique sur les fidèles, la plus meurtrière de l’histoire de l’Egypte et qui a laissé le pays en état de choc, le président Abdel Fattah Al-Sissi, avait promu de «venger les martyrs». Il avait préconisé, fin novembre 2017, l’utilisation de «la force brutale» en ordonnant à l’armée et la police de restaurer la sécurité dans le nord-Sinaï dans un délai de 3 mois.
Le Sinaï est truffé de terroristes qui ont fait allégeance à l’Etat islamique. Il est devenu le théâtre d’un conflit entre ces extrémistes et les forces de sécurité, affrontements qui ont fait plusieurs morts.
Cette opération Sinai-2018 visera également le renforcement de la sécurité sur les côtes égyptiennes de la Méditerranée et de la Mer rouge, notamment les sites balnéaires.