Vidéo. Président du Parlement de la CEDEAO: "Il faut concrétiser la libre circulation"

Le360: Malick Maram Ndiaye

Le 17/02/2018 à 17h24

Vidéo40 ans après son adoption, par la conférence des Chefs d’Etats, le protocole sur la libre circulation des personnes et de biens et les droits de résidence et d’établissement dans la zone CEDEAO peine à être effectif.

En conclave à Dakar, les parlementaires de l’organisation sous-régionale ouest africaine ont échangé sur les défis d’une intégration entre les 15 pays membres.

Dakar a accueilli le Forum du Parlement de la CEDEAO, du 12 au 15 février 2018. Cette rencontre a permis aux parlementaires de l’organisation sous-régionale ouest africaine d’échanger sur le thème: les enjeux et défis de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO et la problématique de la migration. Dans un entretien avec le 360afrique, Moustapha Cissé Lo, revient sur ces différents sujets qui a réuni ses collègues dans la capitale sénégalaise. Le président du Parlement de la CEDEAO a également réagi sur la candidature du Royaume du Maroc à être membre de cette organisation communautaire.

Réunie à Abuja au Nigéria en 1979, la conférence des Chefs d’Etat des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) avait adopté un protocole sur la libre circulation des personnes et des biens. Mais 40 ans après, les citoyens de certains pays éprouvent des difficultés à s’intégrer dans d’autres pays membres de l’organisation sous-régionale ouest africaine. Bien qu’ayant un rôle consultatif, Moustapha Cissé Lô, président du Parlement de la CEDEAO et ses collègues se sont réunis à Dakar pour échanger sur une meilleure intégration en Afrique de l’Ouest.

Selon le président du Parlement de la CEDEAO, l’ensemble des pays membres de la CEDEAO doivent "rendre effectif la libre circulation des personnes et des biens".

Les parlementaires de la CEDEAO ont aussi évoqué les problèmes liés à la migration et les défis sécuritaires face à l’extrémisme religieux. Ils sont, toutefois, revenus sur l’urgence de trouver une solution pour que les jeunes des pays de l’Afrique de l’Ouest cessent d’aller à l’aventure, quelques fois au péril de leur vie. Et une telle solution passera selon eux, par un développement économique des pays de la CEDEAO et la création d’emplois.

Rappelons qu’à cette rencontre des parlementaires de la CEDEAO, étaient aussi invités la CEDEAO, l’Union africaine, le Parlement panafricain, l’Union européenne, le HCR et les Nations unies ainsi que d’autres institutions internationales.

Les deux chambres parlementaires du Royaume du Maroc, un pays qui manifeste sa volonté d’intégrer la CEDEAO, ont aussi été invitées à prendre part aux discussions. Toutefois, le président Moustapha Cissé Lô précise que "la décision de l’intégration du Maroc à la CEDEAO, appartient aux Chefs d’Etats des pays membres". Il a toutefois reconnu le rôle joué par le Maroc dans la marche vers le développement des pays de la sous-région.

Par Malick Maram Ndiaye et Moustapha Cisse
Le 17/02/2018 à 17h24