Libye: incertitude sur l'état de santé de Khalifa Haftar, hospitalisé à Paris

Maréchal Haftar, l'homme fort de l'Est libyen.

Maréchal Haftar, l'homme fort de l'Est libyen.. DR

Le 12/04/2018 à 16h26, mis à jour le 12/04/2018 à 16h27

L’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, serait dans un état critique dans un hôpital militaire français. Selon plusieurs sources, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

Le maréchal Khalifa Haftar, puissant chef de guerre de l’Est libyen, serait dans un état critique. Hospitalisé à Paris où il a été évacué hier, via la Jordanie, l’homme fort de la Cyrénaïque aurait été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC), selon The Guardien. Toutefois, aucune information ne filtre au niveau de Paris. Il faut dire que la santé de cet homme fort de la Libye post-Kadhafi est un enjeu politique et militaire dans son pays.

D’ailleurs, l’information est démentie par certains de ses proches qui affirment qu’il est en Jordanie pour des négociations politiques. Mais d'autres personnes de son entourage auraient confirmé l’information tout en soulignant que son état de santé est stable.

Selon Rfi, citant une source bien informée, le maréchal serait admis dans un hôpital militaire à Paris.

Par ailleurs, si l’AVC n’est pas confirmé, certains avancent que le maréchal souffre d’un cancer et se rend souvent en Jordanie pour des soins.

Agé de 74 ans, Khalifa Haftar est un ancien proche de Mouammar Kadhafi avant de devenir opposant et de s’exiler aux Etats-Unis. Il a refait surface sur la scène politico-militaire libyenne au cours de la révolte qui a balayé l’ancien guide libyen, en prenant la tête de l’Armée nationale libyenne (ANL).

Après la chute du régime Kadhafi, Haftar, soutenu par les Emirats arabes unis, a lancé une offensive contre les groupes armés à Benghazi et région.

Il est opposé au gouvernement d’entente nationale de Tripoli. En juillet dernier, Paris avait tenté une médiation entre lui et Fayez Al-Sarraj, le chef du gouvernement de Tripoli.

Par Karim Zeidane
Le 12/04/2018 à 16h26, mis à jour le 12/04/2018 à 16h27