Fin novembre, Sissi avait lancé un ultimatum de trois mois à ses forces de sécurité pour rétablir la sécurité dans cette région théâtre d'une insurrection du groupe Etat islamique (EI). Ce délai a été prolongé et l'opération se poursuit.
Peu après la prestation de serment du président Sissi pour un deuxième mandat le 2 juin, après sa réélection avec plus de 97% des voix, le gouvernement du Premier ministre Chérif Ismaïl avait démissionné.
Dans le nouveau cabinet, conduit par Mostafa Madbouli, qui conserve son portefeuille de ministre du Logement, Mohamed Zaki, chef de la Garde républicaine depuis août 2012, remplace à la Défense le général Sedki Sobhi.
Zaki est l'homme qui a exécuté l'ordre d'arrestation de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi, destitué en 2013 -un an après son élection- par l'armée, alors conduite par Sissi.
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A l'Intérieur, c'est le président de la puissante Sécurité nationale, Mahmoud Tawfiq, qui prend les rênes. Il remplace Magdi Abdel Ghaffar, qui était en fonction depuis 2015 malgré de nombreux défis sécuritaires.
Les anciens et nouveaux ministres de la Défense et de l'Intérieur se sont réunis autour du président Sissi, a annoncé la présidence peu après la prestation de serment du nouveau gouvernement.
Sissi a salué en leur présence "le remarquable niveau de coordination et de coopération entre les forces armées et la police pour combattre le terrorisme et assurer la sécurité et la protection du citoyen égyptien", a indiqué le porte-parole de la présidence Bassem Radi dans un communiqué.
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Avec ce remaniement, Sissi confirme le renouvellement de l'appareil sécuritaire égyptien. En octobre 2017, il avait déjà remplacé le chef d'état-major de l'armée et limogé son chef des services de renseignements.
Le gouvernement compte une douzaine de nouveaux ministres sur 33.
Les nouveaux ministres des Finances Mohamed Maeit et du Commerce et de l'Industrie Amr Adel Bayoumi seront chargés de poursuivre les réformes lancées par l'Egypte, qui se remet très doucement de la crise économique qui a suivi la révolution de 2011.
Avec deux nouvelles venues, le nombre de femmes au sein du gouvernement s'élève à huit. Rania Al Mashat est notamment maintenue au Tourisme tout comme Sahar Nasr à l'Investissement et la Coopération internationale.
D'autres ministres importants sont restés en fonction, notamment Sameh Choukri à la tête de la diplomatie, ainsi que Tarek El-Molla au ministère du Pétrole.