Au Soudan du Sud, l'ancien ennemi du nord construit la paix

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Le 18/10/2018 à 08h24, mis à jour le 18/10/2018 à 08h27

Le président soudanais Omar el-Béchir a nommé mercredi un émissaire pour la paix au Soudan du Sud, plus d'un mois après la signature d'un accord de paix censé mettre un terme à une guerre civile dévastatrice dans ce jeune pays.

Le Soudan du Sud a sombré en décembre 2013 dans un conflit marqué par des atrocités à caractère ethnique, et qui a fait des dizaines de milliers de morts et poussé des millions de Sud-soudanais à fuir leur foyer. Le président Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont signé le 12 septembre à Addis Abeba un nouvel accord de paix pour tenter de mettre un terme à cette guerre, après des semaines d'intenses négociations à Khartoum.

"Nous avons choisi l'ambassadeur Jamal al-Cheikh comme émissaire au Soudan du Sud pour suivre l'application de l'accord de paix", a annoncé Omar El Béchir lors d'une réunion avec des diplomates soudanais.

Cheikh avait auparavant occupé le poste d'ambassadeur du Soudan à Juba. Le Soudan du Sud s'est séparé de son voisin du nord en 2011, à la suite d'un traité de paix qui a mis fin à 22 ans de guerre civile.

"La paix au Soudan est liée à la paix dans la région, et parvenir à la paix au Soudan du Sud est un grand pas vers une paix plus large", a indiqué Omar El Béchir. Les Etats soudanais du Kordofan-Sud et du Nil Bleu sont, comme celui du Darfour, en proie depuis 2011 à des conflits entre le gouvernement et des rebelles qui s'estiment politiquement et économiquement marginalisés. Khartoum accuse son voisin du sud d'aider les insurgés dans ces régions.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 18/10/2018 à 08h24, mis à jour le 18/10/2018 à 08h27