Le mouvement de colère d'une partie de la population, qui a touché jusque-là une dizaine de villes, a été déclenché le 19 décembre par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, dans un pays en plein marasme économique.
Selon des responsables et des témoins, les manifestations ont fait au moins huit morts -six à Al-Gadaref (est) et deux à Atbara (est)- lors des heurts avec les forces anti-émeute. Mais des bilans plus lourds ont été évoqués
Le chef du principal parti d'opposition, Sadek al-Mahdi a estimé à 22 le nombre de morts, dénonçant la "répression armée" des autorités.
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Dans un communiqué publié lundi soir, Amnesty International rapporte de son côté que "37 manifestants ont été abattus par les forces de sécurité au cours de cinq jours de manifestations antigouvernementales".
"Le fait que les forces de sécurité utilisent une force meurtrière de manière aussi aveugle contre des manifestants non armés est extrêmement préoccupant", a estimé Sarah Jackson, directrice adjointe de l'ONG pour l'Afrique de l'Est, les Grands Lacs et la Corne de l'Afrique.
L'organisation appelle les autorités à "mettre fin à cet usage meurtrier de la force et empêcher de nouvelles effusions de sang inutiles".
Au sixième jour de manifestations, le président Omar el-Béchir a promis lundi aux Soudanais de "vraies réformes pour garantir une vie digne aux citoyens".
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Après les premières revendications contre la cherté de la vie, des rassemblements populaires ont été ponctués du slogan "Le peuple veut la chute du régime", tiré du Printemps arabe de 2011.