La Cour d'appel du Caire a confirmé la condamnation d'Amal Fathi, opposante et militante des droits de l'homme, dans l'affaire d'une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, où elle dénonçait à visage découvert le hacèlement sexuel dont elle dit avoir été victime.
Cette affaire remonte au mois de mai dernier quand Amal Fathi avait posté une vidéo d'elle-même, dénonçant à visage découvert et en son nom prore un chauffeur de taxi qui l'aurait sexuellement harcelée.
Cette dénonciation avait été dite dans des termes crus, et Amal Fathi s'en était également prise aux autorités, qu'elle tenait pour responsables de cette situation. Elle leur avait, de plus, reproché dans cette même vidéo la dégradation des conditions de vie des Egyptiens.
Lire aussi : Harcèlement sexuel: les Africaines ne balancent pas leur porc
La justice avait été diligente et dès le lendemain de ce post dénonciateur, Amal Fathi avait été arrêtée et placée en garde à vue.
Au mois de septembre dernier, elle avait été condamnée par un tribunal de première instance du Caire à une peine de deux ans de prison et à verser 500 euros d'amende.
Néanmoins, la cour avait suspendu cette peine, en attendant la décision en appel.
Amal Fathi n'avait pas été libérée pour autant, puisque, dans le cadre d'une autre affaire, elle était maintenue en détention. Ce n'est que jeudi dernier, le 27 décembre, qu'elle avait été libérée sous caution. Mais elle pourrait retourner en prison à tout moment.
Amal Fathi peut aujourd'hui introduire un pourvoi en cassation, mais la décision définitive de la cour suprême égyptienne pourrait prendre de 8 à 9 mois. Ce qui signifie que ses démêlés avec la justice ne sont pas sur le point de prendre fin...