Depuis le 19 décembre, le Soudan est en proie à une vague de contestation ayant fait 26 morts selon un bilan officiel, et 40 tués selon des ONG. Mardi, la police soudanaise a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule qui manifestait à Omdourman, ville voisine de la capitale Khartoum.
D'autres manifestations sont prévues en soirée à Omdourman et Khartoum, dans le cadre de ce mouvement déclenché par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, dans un pays en plein marasme économique.
Au cours de sa visite de deux jours au Qatar, le président soudanais doit rencontrer l'émir cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, selon les agences de presse officielles des deux pays.
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"Les relations bilatérales seront au menu des discussions", a rapporté l'agence soudanaise Suna, précisant que "les efforts de paix en cours au Darfour" seraient aussi évoqués.
La région soudanaise du Darfour (ouest) est secouée depuis 2003 par un conflit opposant les forces gouvernementales à des rebelles issus de minorités ethniques qui s'estiment marginalisés par le pouvoir central.
Ce conflit a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU. Le niveau de violences a toutefois largement diminué ces dernières années
Allié de longue date du Soudan, Doha a joué le rôle de médiateur entre Khartoum et les rebelles.
Le Qatar est également le foyer de 60.000 expatriés soudanais.